Des moutons
Mercredi, lors de ma première journée de congé, je fus
"réquisitionnée" pour la tonte des moutons. Étant donné que c'était une excellente raison
et, j'avoue, que j'espérais vivre cette expérience, j'ai accepté avec joie.
J'aurais tellement voulu vous mettre des photos... mais mon
appareil photo ne fonctionnait plus car les batteries ont fait
"capoutte"! Je les ai usées à
la corde... les changeant et interchangeant... mais comme on s'en doute, c'est
quand on en a le plus de besoin... qu'on n'en a plus!
John, un voisin de John (original, hein?) est venu faire la
tonte et je dois vous dire qu'il a toute mon admiration. Wow!
Il faut beaucoup de dextérité et de savoir-faire pour effectuer une
telle tâche... et un mausus de bon dos (il est toujours plié)!
En plus, il avait un doigt cassé (sans plâtre, sans atèle... à la dure,
quoi!) et une blessure qui avait récemment saignée au même doigt. Pauvre lui!
J'y reviendrai, mais je trouve que la vie ici me donne une petite idée
de comment cela devait être au siècle passé et ça enlève tout le côté
romantique de la chose.
C'est un art, avec un grand A que de tondre un mouton et John2
fait ça en toute beauté; deux temps, trois mouvements! 40 moutons ont perdu leur manteaux et cela a fait une pile d'environ 6' de haut, car il est
capable de leur enlever leur manteau de laine en une seule pièce. Vraiment remarquable... un peu dans le même
principe que lorsqu'on arrive à garder la pelure au
complet, d'une pomme. Sauf que
là, ce n'est pas une pelure en spirale mais bien un manteau qui est en une seule pièce, bien
épaisse et chaude. Par terre, il restait
que les touffes de poils qui avaient été enlevées sur les ventres et les toupets!
Avant la tonte de chaque mouton, on prend en note les
numéros sur les bagues d'oreilles (numéro d'identité donnés par le propriétaire et par le ministère de l'agriculture) puis on
leur donne un médicament contre les vers et pour éviter les maladies au
foie. Après la tonte, ils sont aspergés
d'un liquide anti quelque chose. Il
arrive parfois que le mouton bouge et qu'il reçoive un p'tit coup de rasoir...
Pour éviter que la plaie s'infecte, ils mettent un spray antiseptique avec une couleur
vive (j'imagine pour voir où ils mettent le spray).
Dans tout ce processus, j'ai trouvé que les moutons étaient
relativement calmes; il faut croire que ce n'est pas leur première fois. C'était même drôle car de la façon que John2 installait
le mouton pour débuter, c'était comme s'il l'assoyait sur ses fesses et il se
retrouvait donc avec son ventre tout rebondi, l'air un peu "gaga" (pas Lady Gaga, non, comme s'ils avaient pris un p'tit verre), et des yeux qui semblaient dire "heuu... je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il se
passe mais vu que les autres l'ont faits..." C'est ça des moutons... ils suivent, comme
des moutons!
De cette laine, John1 en envoie une partie dans un endroit
où ils la traiteront et en feront des couvertures d'un beau brun foncé (car les moutons ne sont pas noirs... en réalité, ils sont bruns foncés). J'en ai vu une qui a été réalisée avec cette
laine et elle est vraiment très belle (et sûrement très chaude aussi).
Les moutons quand ils sortaient de l'enclos pour la tonte
étaient comiques car chacun leur tour, ils allaient voir ceux qui étaient en
attente comme pour pavaner! "Hey, check mon mouton de quoi j'ai d'l'air!" Cré moutons!
Là ils sont tout-nus et il fait très très froid depuis 2
jours... et ils sont donc cachés en quelque part au pied d'une paroi rocheuse
pour s'abriter.
Je suis très heureuse d'avoir vécu cette expérience! Wow!
Des moines
Il vient ici toutes sortes de gens et j'ai la chance de
discuter avec eux. En fait, ils discutent
avec moi et moi je souris et suis polie!
Mais nooonnn... j'essaie de baragouiner un anglais de "boîte à beurre" mais ce sont pas mal tout le temps les mêmes conversations. Il m'arrive, bien sûr, d'avoir des
conversations plus longues mais je lève mon chapeau à ces personnes, car elles
sont d'une patience (et ont une grande imagination) pour me comprendre. L'humour est la clé de tout! Quand on est dans une situation comme la mienne, on a tout intérêt à savoir rire de soi!
Donc, nous avons la chance de voir des personnes qui
proviennent de partout : Allemagne, Espagne, Écosse, U.S.A., Canada, Japon,
Danemark, Pays-Bas, Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Pays de Galles, etc.
Ce sont toujours des rencontres intéressantes.
Il y en a qui m'ont plus marquées que d'autres, comme entre autres,
celle avec ces deux allemandes (dans mon âge) qui sont amies depuis plus de 30
ans et qui font un voyage ensemble chaque année.
Une est ministre (prêtre) protestante et l'autre infirmière. J'ai beaucoup rit avec elles puisque nous avions un anglais qui se ressemblait et que nous avions à peu près le même sens de l'humour (et des folies). Nous avons aussi discuté des différences qu'il y a
eu en Allemagne depuis la chute du mur de Berlin et de quelle façon elles vivaient
avant car elles étaient du côté communiste.
Je me souviens avoir vu des images à la télé quand le mur a été mis à
terre... mais, elles, elles l'ont vécu "live", c'est fou! Avec les écossais, on parle souvent de Référendum
puisqu'ils en auront un en 2014 et qu'ils se comparent souvent avec nous, au
Québec. Certains ont, aussi, entendu
parler de ce qu'il se passe avec les manifestations (mais ils sont vraiment
rares).
Il y a eu ce groupe d'étudiants allemands dont j'ai discuté
politique avec l'un d'eux et aussi de la manière dont ils étaient mal reçus dans
certains pays, comme en France, à cause de leur passé historique. Je trouve ça malheureux, car ces jeunes n'ont
rien à voir avec cette guerre... et un de ces jeunes me contait qu'il se souvenait avoir vu
sa grand-mère se cacher et se mettre les mains sur les oreilles lorsqu'elle
entendait le tonnerre, peut-être parce qu'elle confondait le bruit du tonnerre avec celui des bombes. Que de cicatrices
restées vives pour eux aussi!
Il y a eu aussi plusieurs personnes super gentilles et
dont certaines, qui m'ont totalement étonnées... comme ces quatre moines qui ont logés
ici une nuit. Imaginez un peu, tous
habillés de longues bures noires avec de larges ceintures de cuir noir et
chapelet accroché à la ceinture en arrière.
Ils ressemblaient aux curés peints sur des toiles connues au Québec
(Gilles, j'ai besoin d'aide là, quel est ce peintre??) et l'un d'eux
ressemblait au frère Toc avec sa grosse barbe et son ventre dodu. J'ai discuté avec ce dernier
pour apprendre qu'il est né en Afrique du sud et il parlait un peu
français. Très sympathique ce moine (genre
bon vivant). Ils vivent, paraîtrait-il, d'une façon très rigoureuse et religieuse, dans un monastère sur une île plus au nord, en Écosse.
On devait avoir un groupe d'étudiants américains en pèlerinage mais ils ont manqué le bateau... et ce n'est
pas qu'une expression, c'est la réalité! Ils ont manqué la connexion avec le ferry! ha,ha,ha! Ils doivent donc coucher à Oban, là où ils
sont coincés. On les verra demain.
En ce moment, à l'auberge, il y a qu'un couple... et croyez-moi, croyez-moi pas, je crois que c'est le
Père Noël et la Mère Noël en vacances! Il a
une grosse barbe grise-blanche, des joues rouges, un polar rouge et des bas
rouges!
Je suis donc seule avec eux.... Y a-t-il quelqu'un qui a une
demande spéciale à faire? Ho!Ho!Ho!
Salut Nath!
RépondreSupprimerCoïncidence ou pas, l'appareil photo de Patricia aussi a manqué de jus hier soir à sa soirée.
Très intéressant tes histoires et c'est une belle occasion d'apprendre des nouvelles choses surprenantes!
Nous sommes toujours à l'affut d'une nouvelle tranche des Aventures de Naftaline!
Merci!
Oh, et petit détail: Patricia a trouvé comment faire les lettres accentuées sur le iPad... Très différent d'un clavier standard!
SupprimerEn effet, c'est une drôle de coïncidence! J'espère que quelqu'un l'aura photographiée quand elle a gagné son prix!
SupprimerBravo à Pat pour les lettres accentuées! Pas toujours évident la techno :o)
Oh oui... !
RépondreSupprimerguy
RépondreSupprimer:o))
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