Mistra
Chemin faisant, tel un phare qui annonce le port, on voit
apparaître la colline de Mistra. C’est
là qu’au 8e siècle les Francs s’installèrent et ensuite plusieurs
autres peuples. La colline atteint un
peu plus de 600 mètres à son sommet, mais la cité est presque toute en
ruine. Elle suivait le flanc sud et
montait jusqu’en haut où il y a une immense forteresse. Elle se situe pas très loin de Sparte, dans
le Péloponnèse et la colline fait partie de la chaîne des montagnes du Taygète.
Nous avons pu visiter la première moitié, du bas jusqu’à
presque la mi-hauteur. Il reste encore
quelques petites chapelles, monastères et bâtisses que l’on peut visiter et
admirer tout en montant tout doucement en empruntant un sentier bordé d’herbes
et de fleurs sauvages.
C’est unique et j’avoue m’y avoir senti très bien sur ce
site. L’atmosphère est calme et nous
avons eu la chance de visiter ce lieu alors qu’il n’y avait pas d’autres
touristes. On entendait les bruits de la
nature, les oiseaux et les grillons.
Archange Michael |
Est-ce ça "sauter la clôture"? |
La vue est spectaculaire lorsqu’on est un peu plus haut et
qu’on regarde vers la vallée qui est couverte d’oliviers et de petites
cultures.
Par chance qu’on était le matin, car il faisait déjà très
chaud et je dois avouer que l’ombre qu’offraient certains arbres était
réellement bienvenus.
Je ne pu m’empêcher, une fois encore, aux millions et des millions de gens qui étaient passés avant nous. Comment l’énergie de toutes ces
personnes, leurs émotions, leurs pensées alors qu’ils ont grimpé cette colline,
ne pourraient-elles pas influencer l’énergie du site même? Pourquoi sommes-nous attirés vers les mêmes
sites? Quel est leur pouvoir sur
nous-mêmes, sur notre humeur et notre énergie vitale?
Je m’y sentais bien, j’aimais être là et je ne saurais dire
pourquoi, cela avait un aspect familier bien que ce fut la première fois que
j’y allais. On aurait dit que l'énergie de tant de gens avait fini par être polie comme une vieille pierre usée par l'eau, toute douce et ronde.
S’il y a un moment favorable pour visiter un site comme
celui-ci, c’est bien comme nous l’avons fait, tôt en matinée avec cette lumière
particulière, sans autres touristes, sans bruit et une énergie chargée d’un
haut taux vibratoire. Mistra… tu
resteras à jamais dans mes souvenirs!
Nauplie
Nauplie aussi a beaucoup à offrir et a été durant quelque
temps la capitale de la Grèce. Souvent
on la nomme Nauplio car elle était une cité fort prisée des vénitiens. Elle a donc ce charme élégant et simple à la
fois, des petites villes italiennes. Elle
se situe tout à côté de la mer et est surplombée par un rocher où est la
forteresse de Palamède, toutes de pierres construite.
Il semblerait que la
ville porte le nom du fils de Poséidon (Dieu de la mer et nous sommes donc
juste à côté de son royaume) : Nauplios. Il est considéré comme son
fondateur et le fils de ce dernier, Palamède (père des inventeurs), a donné son
nom à la forteresse qui domine la ville.
C’est à Nauplie que j’ai rencontré le Dieu farceur! Et je ne saurais dire comment il se nomme... mais Naftaline se marre encore!!
Ahhh… ces dieux grecs et je parle, là de TOUS les Dieux grecs... divinités et humains!!
Laissez-moi vous raconter mon
anecdote à Nauplie. Ayant besoin de trouver une
pharmacie ouverte, je me suis mise à courir dans au travers de cette (magnifique) ville car à 14h toutes
les pharmacies fermaient. Il faisait (exceptionnellement) près de 38 degrés et j'avais mon sac à
dos qui n'avait rien de léger. Comme j’ai déjà chaud à rien, vous pouvez vous imaginer ce à quoi je pouvais ressembler après quelques minutes de ce régime-là!
Toutes les pharmacies qu’on
avait vues, alors qu’on était passé quelques minutes plus tôt en autobus, étaient maintenant
fermées. En peine et à bout de souffle, regardant à droite et à gauche à la recherche de la fameuse croix verte (symbole pour les pharmacies là-bas) mon regard fut attiré par deux [séduisants, magnifiques, sublimes dieux de la beauté] policiers assis à un café.
N'écoutant que mon courage, et surtout, la nécessité faisant loi, je me suis approchée d’eux. Ils ont alors commencé à se lever, que dis-je, à se dérouler durant des mètres et des mètres! Il me semblait que ça ne finissait plus! Moi, la Tom Pouce du marathon hors piste, au visage rouge et ruisselant, au toupet collé sur le front, les cheveux ruisselants comme si j'étais une statue d'une fontaine aux mille jets, je n'en revenait tout juste pas!!
Plus je les trouvais beaux, plus je dégoulinais et je peinais à reprendre mon souffle!
J'ai réussi de peine et de misère à leur demander une aide (mais ô combien je me serais juste assise là à prendre un café glacé avec eux, moi là!) et ils m'ont indiqué la pharmacie de service.
C’était des Dieux grecs, c’est certain,beaux à ne plus en voir clair... à non, c'est parce que j'avais de la sueur qui me coulait dans les yeux!
Un peu plus tard, notre guide est venue me rejoindre et je lui ai demandée comment elle avait fait pour me retrouver... elle m'a répondu avec un petit sourire en coin qu'elle avait rencontré deux policiers!!
Petit farceur de Dieu grec dont je ne sais pas le nom!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire