Retour dans le passé

J'ai passé quatre semaines à Saint-Chamant, petit village de quelque 500 âmes dans le Corrèze, région du Limousin.  Pour être encore plus exacte, je me trouvais dans le hameau de L'Écharavel qui est composé de trois maisons.  Là, pas besoin de numéro civique et de rue, chacun connait chacun et le téléphone arabe est encore ce qui se fait de mieux.

Les paysages étaient assez spectaculaires puisqu'ils étaient en montagnes et en vallées.  On ne pouvait pas voir bien loin car notre regard était soit arrêté par le flanc de la montagne ou encore par le brouillard qui s'accrochait aux cimes des arbres.

J'imagine que dès que le printemps s'épanouira et que l'été s'installera, la nature prendra un autre visage.  Déjà, les derniers jours passés à l'Écharavel m'en auront donné une très petite idée, mais durant le mois de mars, je crois que l'hiver ne cessait de se traîner les pieds (dans la bouette) avec des nuits froides et des températures quelque peu capricieuses durant le jour.  Malgré tout, j'ai pu avoir quelques moments ensoleillées et presque confortables.

Un peu de neige... entre deux éclaircies

Il y a tout de même des choses qui m'ont surprises, telles qu'une petite forêt de bambous, des lézards - qui lézardaient -  et des serpents (vipère aspic).  J'ai bien vu les bambous, une toute petite forêt de l'autre côté du vallon et j'ai même appris à faire un muret avec cette essence de bois.  J'ai pu voir brièvement quelques lézards (qui finalement ne lézardaient pas très profondément), mais par chance les seuls serpents que j'ai vus étaient en bois ou dans une bouteille.  Pas que j'en ai une peur fantasmagorique... mais disons qu'entre les petites couleuvres du Québec et ceux-là, il y a une grande différence selon mon manuel de la parfaite Dr. Dolittle!

Forêt de bambous

On peut toujours choisir...

Serpent d'eau

Serpents de bois

Cobra en bouteille!

Il faut bien l'avouer, l'Écharavel bien qu'un joli coin de nature, est un peu loin à pieds de tout, surtout lorsqu'on ne connaît pas bien les distances et qu'on ne peut pas prévoir les températures.  J'ai pu tout de même visiter un peu aux alentours lorsque j'ai accompagné mon hôte et j'ai pu voir de jolies cités sorties de livres d'histoires... médiévales!

Tulle

Argentat

C'est joli quand il y a du soleil et que l'eau est calme, hein?

Stationnement avec des arbres... à moignons!

Vue de la porte de l'épicerie Aldi

Immense cadran solaire sur le quai

Quoi, coin? Tu veux ma photo?

oO(je suis intelligent, plus que cette humaine... Tactique de camouflage :
Je ne suis pas là, je suis un canard en plastique... elle ne me voit pas!)

Beaulieu-sur-la-Dordogne

 

Auberge de jeunesse à Beaulieu

C'est la mode... on leur coupe les bras à ces arbres!

Quoi? Des palmiers??  Va leur falloir des tites-laines... brrr!

Une toilette pour le moins originale!

Tout un retour dans le passé quand tu te promènes dans cette région-là.  Je ne sais pas si je dois oser vous dire ça, mais tant pis... j'ai déjà mis le doigt dans l'engrenage... je ne suis pas une grande fan de ce temps moyenâgeux.  Peut-être y ai-je vécu et que je n'ai pas eu une bonne expérience mais j'ai trouvé ces endroits tristes, froids et humides.  Encore une fois, est-ce relié à une vie antérieure ou plus bonnement au fait que nous étions en mars.  En tous les cas, pour ceux que l'ère médiévale les enchante... vous avez été certainement ensorcelés par une vilaine sorcière (et qui n'est pas Naftaline)!  Je vous assure, il n'y a rien de romantique là!

Je suis heureuse de mon expérience et ce fut intéressant à plusieurs niveaux : apprentissage personnel et en jardinage et cela m'a aussi permis de voir une France différente des images que j'avais en tête et définitivement à l'opposée de Paris! 

Enfin, je fus étonnée de voir combien de gens provenant de différents pays s'y sont établis.  Peut-être parce que mon hôte n'étant pas d'origine française que les alliances se font plus facilement avec les étrangers, mais j'ai peu rencontré de français d'origines.  Une certaine réserve existe entre les différentes cultures et semble tenace malgré tout... mais toujours avec cette modulation bien française.  Une répartie délicieuse que j'ai entendue de la part d'un restaurateur français (lors d'un dîner pris sur une terrasse) à la dame anglaise qui était avec moi "Ce n'est pas de notre faute si on n'aime pas les anglais... après tout, ce sont eux qui ont tué notre Jeanne D'Arc!"

J'ai l'impression que les pays sous l'Union Européenne sont en train de changer de visages et les stéréotypes ne seront désormais plus les mêmes.  Finie l'image du français avec béret, petit foulard noué au cou et pain baguette sous le bras... 

Ah oui, je ne vous ai pas dit?  Je repars à l'aventure et mon prochain hôte à Champagnac est un... anglais!! Vive la France!  :o)