Après Santiago, j'ai eu l'occasion de découvrir une nouvelle
race de pèlerins.
Ceux-ci, se
nourrissant de "tapas" (amuse-bouche espagnols - c'est joli,
hein?) surtout à base de poissons et de fruits de mer, sortent
généralement à la tombée du jour pour migrer dans des espaces restreints,
chauds, bruyants, enfumés, sonores et s'abreuvent de vin (ou de tout autre
liquide alcoolisé) qu'ils partagent avec les autres pèlerins du coin.
Ces "pèlerins" se croisent et de dé-croisent la
nuit durant, au gré du flot des petites ruas
ou prazas de la ville fortifiée de
Lugo.
Hé oui, j'ai découvert les joyeux lurons de Lugo durant les
festivités "saintes" de la San Froilàn. Bien que je n'ai pas trop compris qui est San
Froilàn (vous excuserez mon peu de culture et ma connaissance restreinte du galego
[langue parlée en Galice]), mais j'ai clairement compris, à l'usage, que c'était
l'occasion ou jamais de fêter.
Quel est l'horaire type du pèlerin de San Froilàn? Il se lève tardivement pour prendre un petit
déjeuner léger (par exemple : café, pain et huile d'olive), après les
"ébarbouilletages" matinales, part prendre un petit apéro avant le
dîner : verre de vin servi habituellement avec un tapas chaud ou froid. S'il y est avec des amis, il se peut qu'il prenne un 2e apéro ou voir même plus. Entre 13h30 et 14h30, il se dirige vers la maison pour prendre le repas le plus important de la
journée. Ici, on a toujours des repas
comprenant deux plats : une entrée comme une empanada de thon (genre de pâté froid avec une garniture de thon ou
de porc) et un plat principale comme du poisson, des pommes de terre (quand
elles sont juste bouillies, elles se nomment des "cachalots"), salade
et un dessert. Le tout accompagné, bien
sûr, de vin ou de sangria.
Puis, c'est la siesta...
mêmes les magasins font dodo!
Aux alentours de 19h, il repart pour la ballade des pèlerins de nuit où il se rend
à un premier bar/pub pour un verre de vin accompagné d'un tapas et ainsi de suite jusque vers 22h30 - 23h où c'est l'heure
d'aller souper - quand il a encore faim... car avec tous les tapas ingurgités(...)! Retour ensuite dans l'arène des joyeux lurons
et on peut continuer à boire, à discuter avec les amis, à chanter et danser
jusqu'aux petites heures du matin... non, non, pas à 3h ou 4h du matin comme au
Québec, mais bien plutôt jusqu'à 8h du matin (pour les plus débutants, comme
moi) et allant jusqu'à 10-11h pour les plus fervants!
je pèlerine, je pèlerine... Alléluia!!
Je crois, qu'après réflexion (et pas mal de pèlerinage), que le San Froilàn en
question doit être le patron des "foies" et peut-être aussi... de la
"foi" espagnole! "Cher San Froilàn faite que je puisse
survivre à cette autre nuit, Amen!"
Discours et lancement officiel de la San Froilàn 2012!
Des arbres, comme dans un jeux vidéo
Mi amigos Cuca y José
Intermède durant les festivités... partie de foot!
Au travers cet horaire complètement déjanté... j'ai pu
visiter, voir, entendre, goûter et tâter les attraits de cette ville incroyable.
Un des nombreux groupes de musique traditionnelle
Il y avait des moutons, là aussi!
La mode est aux minis... minis chiens et minis shorts
Groupe de musiciens traditionnels
Les beaux habits traditionnels
J'ai souri quand j'ai vu ce manège et j'ai pensé aux moines tibétains qui sont venus à Iona :o)
Anecdotes : j'y ai passé que quelques jours, mais ce séjour
fut durant les festivités. J'ai pu lire
sur certains sites et autres blogs comment d'autres voyageurs avaient trouvé
cette ville très calme, pour ne pas dire à la limite d'être ennuyeuse (...). On n'a pas toujours la chance de rester au même endroit durant 4 mois et on se fait une idée sur un très petit
échantillon... un peu comme dans l'exemple des parents qui laissent les enfants
à la maison et que tout se passe très très bien durant 2
semaines et survient un incident au même moment où les parent téléphonent...
Mais noooon, Lugo n'est pas plus Sodome et Gomohrre que toute autre ville. En effet, elle est tout de
même la 3e plus importante Holy City
en Espagne. Elle est aussi un lieu
touristique intéressant ne serait-ce que par sa muraille romaine dont la
construction a débuté en l'an 260 et qui ceinture la vieille ville sur un peu plus de 2 km
de long. On peut s'y balader et admirer
cette vieille cité dans son plus simple appareil... photo!
Après la bouche de la vérité... la bouche postale
Auberge pour les pèlerins du Camino de Santiago
Je crois qu'on m'espionne
Naftaline a remarqué qu'il manquait 3 nains... ils travaillaient peut-être "en d'ssous d'la table"?
Musée provincial de Lugo
Et sans oublier la foire médiévale autour de la cathédrale
C'est une photo pour mes futurs petits-enfants... ils sauront comme ça que le téléphone cellulaire existe depuis belle lurette!
Des Churros! De la pâte cuite dans l'huile... et très populaire mais pas aussi bon que nos queues de castor!
Le bonimenteur, charlatan ou apothicaire?
Il y a aussi de très beaux espaces verts et des sentiers pas
très loin de Lugo. Cela fait du bien, à
la pèlerine-va-nus-pieds que je suis de s'aérer un peu les esprits loin de la
jungle humaine.
Étrange, nous sommes tombés là dessus alors que nous marchions en forêt
Ça donne presque la chair de poule... peut-être y avait-il un temple occulte dans les parages??
Ah! Un gros arbre pleins de fleurs d'hibiscus!
Et pour d'autres, on profite tout simplement de ces
espaces verts pour refaire le plein d'énergie
Quelles sont belles tes photos ! WOW ! Tu devrais peut-être envisager être photographe !!!
RépondreSupprimerC'est à faire rêver.
Bisous
Martin L
xxx
Tu es vraiment très gentil, Martin mais faut pas exagérer :o))
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