dimanche 28 octobre 2012

Les pèlerins de nuit


Après Santiago, j'ai eu l'occasion de découvrir une nouvelle race de pèlerins.  

Ceux-ci, se nourrissant de "tapas" (amuse-bouche espagnols - c'est joli, hein?) surtout à base de poissons et de fruits de mer, sortent généralement à la tombée du jour pour migrer dans des espaces restreints, chauds, bruyants, enfumés, sonores et s'abreuvent de vin (ou de tout autre liquide alcoolisé) qu'ils partagent avec les autres pèlerins du coin. 

Ces "pèlerins" se croisent et de dé-croisent la nuit durant, au gré du flot des petites ruas ou prazas de la ville fortifiée de Lugo.



Hé oui, j'ai découvert les joyeux lurons de Lugo durant les festivités "saintes" de la San Froilàn.  Bien que je n'ai pas trop compris qui est San Froilàn (vous excuserez mon peu de culture et ma connaissance restreinte du galego [langue parlée en Galice]), mais j'ai clairement compris, à l'usage, que c'était l'occasion ou jamais de fêter.

Quel est l'horaire type du pèlerin de San Froilàn?  Il se lève tardivement pour prendre un petit déjeuner léger (par exemple : café, pain et huile d'olive), après les "ébarbouilletages" matinales, part prendre un petit apéro avant le dîner : verre de vin servi habituellement avec un tapas chaud ou froid.  S'il y est avec des amis, il se peut qu'il prenne un 2e apéro ou voir même plus. Entre 13h30 et 14h30, il se dirige vers la maison pour prendre le repas le plus important de la journée.  Ici, on a toujours des repas comprenant deux plats : une entrée comme une empanada de thon (genre de pâté froid avec une garniture de thon ou de porc) et un plat principale comme du poisson, des pommes de terre (quand elles sont juste bouillies, elles se nomment des "cachalots"), salade et un dessert.  Le tout accompagné, bien sûr, de vin ou de sangria. 



Puis, c'est la siesta... mêmes les magasins font dodo!

Aux alentours de 19h, il repart pour la ballade des pèlerins de nuit où il se rend à un premier bar/pub pour un verre de vin accompagné d'un tapas et ainsi de suite jusque vers 22h30 - 23h où c'est l'heure d'aller souper - quand il a encore faim... car avec tous les tapas ingurgités(...)!  Retour ensuite dans l'arène des joyeux lurons et on peut continuer à boire, à discuter avec les amis, à chanter et danser jusqu'aux petites heures du matin... non, non, pas à 3h ou 4h du matin comme au Québec, mais bien plutôt jusqu'à 8h du matin (pour les plus débutants, comme moi) et allant jusqu'à 10-11h pour les plus fervants!

je pèlerine, je pèlerine... Alléluia!!
Je crois, qu'après réflexion (et pas mal de pèlerinage), que le San Froilàn en question doit être le patron des "foies" et peut-être aussi... de la "foi" espagnole!  "Cher San Froilàn faite que je puisse survivre à cette autre nuit, Amen!"




Discours et lancement officiel de la San Froilàn 2012!

Des arbres, comme dans un jeux vidéo






Mi amigos Cuca y José





  
Intermède durant les festivités... partie de foot!
 
Au travers cet horaire complètement déjanté... j'ai pu visiter, voir, entendre, goûter et tâter les attraits de cette ville incroyable.

Un des nombreux groupes de musique traditionnelle


Il y avait des moutons, là aussi!



La mode est aux minis... minis chiens et minis shorts

Groupe de musiciens traditionnels


Les beaux habits traditionnels


 
J'ai souri quand j'ai vu ce manège et j'ai pensé aux moines tibétains
qui sont venus à Iona :o)

 

Anecdotes : j'y ai passé que quelques jours, mais ce séjour fut durant les festivités.  J'ai pu lire sur certains sites et autres blogs comment d'autres voyageurs avaient trouvé cette ville très calme, pour ne pas dire à la limite d'être ennuyeuse (...).  On n'a pas toujours la chance de rester au même endroit durant 4 mois et on se fait une idée sur un très petit échantillon... un peu comme dans l'exemple des parents qui laissent les enfants à la maison et que tout se passe très très bien durant 2 semaines et survient un incident au même moment où les parent téléphonent...

Mais noooon, Lugo n'est pas plus Sodome et Gomohrre que toute autre ville.  En effet, elle est tout de même la 3e plus importante Holy City en Espagne.  Elle est aussi un lieu touristique intéressant ne serait-ce que par sa muraille romaine dont la construction a débuté en l'an 260 et qui ceinture la vieille ville sur un peu plus de 2 km de long.  On peut s'y balader et admirer cette vieille cité dans son plus simple appareil... photo!


 








Après la bouche de la vérité... la bouche postale

Auberge pour les pèlerins du Camino de Santiago




Je crois qu'on m'espionne






 


Naftaline a remarqué qu'il manquait 3 nains... ils travaillaient peut-être
"en d'ssous d'la table"?




Musée provincial de Lugo
Et sans oublier la foire médiévale autour de la cathédrale









C'est une photo pour mes futurs petits-enfants...
 ils sauront comme ça que le téléphone cellulaire existe depuis belle lurette!

Des Churros!  De la pâte cuite dans l'huile... et très populaire mais pas aussi bon que nos queues de castor! 


Le bonimenteur, charlatan ou apothicaire?

Il y a aussi de très beaux espaces verts et des sentiers pas très loin de Lugo.  Cela fait du bien, à la pèlerine-va-nus-pieds que je suis de s'aérer un peu les esprits loin de la jungle humaine.





Étrange, nous sommes tombés là dessus alors que nous marchions en forêt

Ça donne presque la chair de poule... peut-être y avait-il un temple occulte dans les parages??





Ah! Un gros arbre pleins de fleurs d'hibiscus!

Et pour d'autres, on profite tout simplement de ces espaces verts pour refaire le plein d'énergie
avant le prochain vino tinto y tapas!



2 commentaires:

  1. Quelles sont belles tes photos ! WOW ! Tu devrais peut-être envisager être photographe !!!
    C'est à faire rêver.

    Bisous
    Martin L
    xxx

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    1. Tu es vraiment très gentil, Martin mais faut pas exagérer :o))
      xx

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